Histoire

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Un peu d’Histoire

Tout laisse à penser que le peuplement de cette large courbe de l’Odet a toujours été assuré. Nul doute qu’en ce site nos ancêtres les plus lointains n’aient trouvé réponse à leurs premiers soucis de base : nourriture variée (pêche chasse cueillette) – habitat possible (bois) – culture et élevage (terre riche) – défense aisée (frontière fluviale naturelle). Les traces visibles de ces civilisations passées sont, bien sûr, assez rares, mais des découvertes fortuites et des relations orales continues nous éclairent quelque peu :

– La présence d’un tumulus surmonté d’un dolmen au lieu-dit Ty-Korn est attestée par FLAGELLE dans ses « notes archéologiques », à la fin du 19ème siècle : tout a disparu depuis.

– une borne protohistorique, un moment christianisée par adjonction d’une croix, se dresse toujours à l’entrée du bourg.

– en 1974, sur les hauteurs de Kergaradec, ont été mises à jour trois tombes préhistoriques (inhumations en position fœtale) : l’une d’elles est visible au bourg derrière le restaurant.

L’époque gallo-romaine est sans doute mieux perçue :

– le bénitier de l’église paroissiale est un ancien « foculus » provenant du lieu de culte païen de Kérilis (aujourd’hui Kerincuff)

– 1868 : une cache d’armes gallo-romaines est découverte à Lanhuron (haches, pointes de lances, lingots de bronze)

– 1884 : exhumation, à Kergaradec, d’un entrepôt de fondeur ou de marchand (100 objets de cuivre et de bronze)

– 1888 : mise à jour, à Keraign, d’un four à poteries (briques et creusets)

– localisation d’un camp retranché gaulois à la pointe de Kersinaou : de véritables remparts de pierres et terre isolaient cette avancée surplombant l’Odet.

C’est sans doute la forte densité de la population gauloise qui, dans les années 500, attira aussi chez nous ces « évangélisateurs » venus de Galles ou d’Irlande, dont les exploits miraculeux eurent vite fait de convertir les foules :

– MAUDEZ, venu d’Irlande, débarqua à Lanhuron d’une auge de pierre triangulaire toujours visible dans le parc de la propriété.

– CADOU, moine gallois fit fleurir et fructifier des poiriers en plein hiver tandis que son cheval imprimait la marque de son sabot dans une pierre encore conservée en la chapelle.

Les Normands eux-mêmes, vers 900, lancèrent leurs terrifiants drakkars sur cet estuaire supposé riche… mais rebroussèrent chemin dit-on dans les Vire-Court, pensant que la rivière n’allait pas plus loin : Quimper évita sans doute, grâce à cette heureuse erreur d’appréciation, un pillage en règle !

Moyen-âge, féodalité, royauté : un long temps nous échappe, pendant lequel les habitants ont dû mener la vie humble, besogneuse, difficile, de toute la population bien rurale alors, dans une « paroisse » au nom changeant : GOUMENECH au 14ème siècle (la paroisse des moines), GOUVENECH au 15ème s., GOUNECH au 16ème s., GOUËNACH au 17ème s., GOUEZNACH, puis GOUESNAC’H au 18ème s.

Plusieurs seigneuries se partageaient cette paroisse, qui dépendait alors de la juridiction de Concarneau, et quelques « terres nobles » (Kervern – Keroreden – Kersaluden) se retrouvaient sous tutelles extérieure. Nous devons à cette longue période bon nombre d’édifices épargnés par le temps (manoirs, chapelles, fontaines…).

Fred SAVARY

Extrait bulletin municipal du 02-96


Origine du blason

Ce blason a été choisi le 24 septembre 1987 par le conseil municipal entre 2 esquisses de Monsieur Bernard LE BRUN, héraldiste, présentées par Monsieur Claude FAGNEN, Directeur des Archives Départementales du Finistère.

« D’argent à la bordure abaissée d’azur, un rencontre de bélier d’or brochant sur le tout, accompagné de trois mouchetures d’hermine de sable, posées deux en chef, une en pointe ».

« Le bleu symbolise l’Odet qui borde la commune de Gouesnac’h. La tête de bélier rappelle les combats qui chaque année opposent à Saint-Cadou l’élite de la lutte bretonne ; le vainqueur y remporte le maout ».


Origine du nom

Arondissement : Quimper
Evéché : Cornouaille
Canton: Fouesnant
Eglise : Saint-Pierre

GUOUENECH, v.1330
GOUMENECH, 1368
GOUVENECH, 1426, 1574
GOUENECH, 1516
GOUESNACH, 1621
Breton GOUENAH.

Cette paroisse, qui s’est constituée au détriment de la paroisse primitive de Pleuven, conserve des traces d’occupation gauloise et romaine.

L’implantation ancienne est tournée vers la vallée de l’Odet. Son nom, que l’on trouve associé au vieux-breton lis, les  «château » dans Lesgouesnac’h village de commune, et dans Lézouanach ( lesgouvenech en 1540), village d’Ergué-Gabéric, n’est pas isolé. Gouesnac’h village de Penmarch, Plogonnec et Saint-Coulitz, ce dernier noté gumenech au XIe siècle, govenech vers 1084 – Houesnac’h, village de Plestin-les-Grèves, et Gommenec’h (Côtes d’armor), en breton Gwanac’h, en sont des homonymes.

Le toponyme, qui remonte à la période bretonne ancienne, se désigne comme un composé formé du préfixe gou (en vieux-breton gu) et du breton menec’h, pluriel de manac’h «moine ». Il s’agirait donc originellement d’une terre sous dépendance monastique.